C’est une première en France depuis mai 2019, date à laquelle le gouvernement a fait marche arrière sur la limitation de vitesse à 80 km/h instaurée de manière expérimentante sur certaines routes secondaires sans séparateur central. Ainsi, la Haute-Marne vient de repasser à 90 km/h.
A terme, 476 km de routes départementales dont la majorité sont d’anciennes routes nationales vont donc repasser à 90 km/h dans le département de la Haute-Marne. Cette décision a été actée par le président du conseil départemental de Haute-Marne, Nicolas Lacroix (Les Républicains). C’est précisément depuis le 9 janvier 2020 que les panneaux de limitation de vitesse à 90 km/h remplacent progressivement ceux qui indiquent 80 km/h.
Depuis mai 2019, le conseil départementale de la Haute-Marne a mis en place, route par route, une étude d’accidentologie. Obligatoire, cette enquête a permis de de revenir à 90 km/h sur 15 axes dits structurants dont les routes sont « sûres et de sécurisées ». Rappelons que le gouvernement a mis en place de nombreuses règles pour démotiver les départements qui souhaiteraient repasser à 90 km/h : étude, pas d’arrêt de transports en commun, portion supérieure à 10 km, etc… Le risque pénal est également à prendre en compte en cas d’accident mortel.
Les opérations techniques qui consistent à changer les panneaux ont initialement débuté bien avant ce début d’année. En effet, la Haute-Marne a anticipé dès l’été 2019 en construisant des plots en béton pour les nouveaux panneaux. En termes de coût, il est communiqué pour environ 100 000 €. Nicolas Lacroix précise à ce sujet :
« Cet investissement va durer longtemps et ne pèse pas grand-chose par rapport aux 30 millions d’euros de notre budget voirie, pour beaucoup consacrés à l’entretien des routes. »
Enfin, à une autre échelle, celle d’une ville, Bégles est revenue, en octobre 2019, à 50 km/h après avoir testé une limitation à 30 km/h pendant une durée de 3 mois, ceci sur toutes les rues de la commune.
La rédaction
Photos : département de la Haute-Marne et LesVoitures.com (image d’illustration)