Lorsque l’on accorde le statut de mythe à une auto, plusieurs raisons possibles peuvent entrer en jeu. La plupart du temps, nous parlons d’un modèle qui a marqué son époque en compétition ou par un succès commercial. En revanche, peu d’entre eux peuvent se vanter de traverser le temps, le Land Rover Defender est une de ces raretés et, une fois encore, les limites sont repoussées avec cette nouvelle version toute en élégance. Dévoilé au salon de Francfort (IAA 2019), Voyons ce Defender 6 de plus près avec un tour d’horizon du “monstre chic et choc” qui peut être considéré comme un “anti-SUV”.
Le Land Rover Defender est basé sur la plateforme D7x qui a été largement développée pour la durée. Ce 4×4 familial n’étant pas qu’un objet de style comme la plupart des SUV. Chez Land Rover, vous pouvez être un franchisseur démoniaque en smoking. La notion « extrême » ne semble alors être qu’une banalité maîtrisée à la perfection. De quoi rendre ce Defender à l’aise en toutes situations. L’essence même d’un tel engin dont l’ADN se situe dans les plus incroyables expéditions et autres défis mécaniques.
Ce qui met en exergue une série de chiffres tout à fait impressionnants. Nous parlons de 900 kilos de charge utile maximale, de 300 kilos pour la charge statique du toit ou encore d’une capacité de remorquage de 3 720 kilos. Tout semble gros, grand et efficace. Ajoutons à cela une dimension moderne avec une technologie tout-terrain intelligente. La présence du fameux Terrain Response 2, associé au nouveau système de passage à gué en lien direct avec le Terrain Response Configurable, fait de ce 4×4 un véritable jouet réglable dans tous les sens afin d’optimiser au mieux son rendement. Et tout cela dans un confort digne des plus belles berlines anglaises.
Sur le plan des motorisations, on trouve trois propositions diesel avec le 4-cylindres 2.0 l en différents niveau de puissance : en 200 ch (D200) et 240 ch (D240). Puis, le 6-cylindres 3.0 l de 300 ch (D300). Concernant les consommations et les émission de CO2, les D200 et D240 affichent 7,6 l/100 km (NEDC) et des rejets de CO2 de 199 g/km. Le premier à un 0 à 100 km/h réalisé en 10,3 s et le second en 9,1 s. Au niveau des performances le D200 réalise le 0 à 100 km/h en 10,3 s et le D240 en 9,1 s.
Du coté de l’essence, il y a deux blocs avec un 4-cylindres 2.0 l de 300 ch (P300) et un 6-cylindres 3.0 l de 400 ch (P400). Une hybridation légère (MHEV) de 48V est au programme du P400. Sur le 0 à 100 km/h, le P300 est donné pour 8,1 s et ses émissions de CO2 sont de 227 g/km. Quant au P400 MHEV, il réalise l’exercice du 0 à 100 km/h en 6,1 s et il rejette 220 g/km de CO2. Plus tard, des versions PHEV (hybrides rechargeables) compléteront la gamme, ceci en essence et en diesel. De quoi respecter la jungle, les contrées glacées ou encore le désert et représenter une alternative interne intelligente au Range Rover Evoque.
Le côté technique étant indéniablement irréprochable, attardons-nous à présent sur l’esthétique classique et pourtant si moderne de ce dernier-né. On ne peut pas mentir, tout y est. Nous sommes bien en présence d’un Land Rover. Tout ce qui a fait le succès de la marque est encore de mise, avec pourtant un gros sentiment de renouveau complet. Une perception étonnante qui s’explique par l’utilisation de teintes et matériaux résolument à la pointe du style.
Si le gabarit et le parallélisme des lignes restent communs, la garde au sol et les angles d’attaque donnent au-delà d’un niveau de performance accrue un effet visuel encore plus agressif. Avec un tel profil, n’importe quel obstacle devrait devenir anecdotique. La face avant courte et verticale rappelle les standards de la compétition tout-terrain, la présence de plastiques en abondance renforce l’esprit baroudeur de l’ensemble en opposition directe à une signature visuelle très classe.
Un contraste que l’on retrouve finalement à l’intérieur avec un accueil des plus sobres et pertinents. Une notion stylistique de haut vol complètement maîtrisée, non pas au détriment mais définitivement au service de la performance et de l’efficacité. Tout semble penser pour la fonctionnalité, alors que la beauté semble en ligne de mire.
L’un des autres points forts du nouveau Land Rover Defender, c’est qu’il est lancé avec deux versions : 90 et 110. 6 occupants peuvent profiter du Defender 90 (photo ci-dessus) alors que le Defender 110 propose, au choix, 5, 6 ou 7 places. A noter que les deux modèles partagent les mêmes porte-à-faux mais, l’empattement est différent. On en vient aux finitions : Defender, S, SE, HSE, Defender X et First Edition.
Il semblerait bien que ce nouveau Land Rover Defender soit une fois de plus une réussite qui va encore et toujours entretenir cette icône parmi les icônes. Un point de départ parfait pour ce nouveau venu qui va partir à l’assaut de 128 marchés. Rendez-vous en 2020 pour une exploitation totale de ce que nous réserve Land Rover à son sujet.
Texte : Guillaume Pons
Photos : Land Rover