Enorme coup dur pour la filière automobile française et l’un de ses acteurs historiques. Michelin vient, ainsi, d’annoncer la fermeture de ses deux usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan), ceci d’ici au début de l’année 2026. Environ 1 250 salariés devraient, hélas, perdre leur emploi. En réaction à cette décision prise par Michelin, les employés du site de Michelin de Cholet se sont presque immédiatement mis en grève.
En grande difficulté sur le plan économique, Michelin a donc pris une décision radicale, même si le spécialiste des pneumatiques compte accompagner les 1 254 salariés concernés par les fermetures prochaines des usines de Cholet et de Vannes. Précisons que, depuis aujourd’hui, et jusqu’au 11 novembre, les productions de ces deux usines Michelin sont à l’arrêt, ceci, pour reprendre les termes du communiqué de presse Michelin : « pour permettre à la direction et aux organisations syndicales de proposer des échanges collectifs et individuels aux employés. L’objectif est d’ouvrir un dispositif de soutien aux salariés pour les accompagner immédiatement à la suite de l’annonce. » Les coûts de l’énergie, en France, et la concurrence venue d’Asie, notamment de la Chine, sont certaines des raisons qui poussent Michelin à fermer deux de ses usines.
Le groupe Michelin annonce la fermeture des sites de CHOLET et VANNES d’ici début 2026. Une décision inéluctable due à la transformation du marché des pneumatiques et à la dégradation de la compétitivité en Europe.
Michelin s’engage à accompagner individuellement les 1.254… pic.twitter.com/5VQNG7yMkf
— Michelin News (@MichelinNews) November 5, 2024
Dans le détail des sites de production Michelin de Vannes et de Cholet, le premier était destiné à la fabrication des tringles métalliques qui intègrent les pneumatiques des poids lourds. Quant au site de Cholet qui va aussi être fermé, ce sont des pneus destinés aux véhicules utilitaires qui y étaient produits.
Il faut remonter à 2019, pour observer la dernière cessation d’activité d’une usine Michelin, à savoir celle de La Roche-sur-Yon (Vendée) où étaient encore fabriqués, à l’époque, des pneus haut de gamme, toujours pour les poids lourds.
Enfin, on est donc très loin, aujourd’hui, du passé novateur et glorieux de Bibendum et de son expansion, au début des années 1970, avec les poids lourds qui ont commencé à se moderniser, notamment avec des vitesses plus élevées. Qui ne se souvient pas, à ce titre, de la Citroën Mille Pattes Michelin, au nom de « DS PLR Break Michelin » (PLR : Poids Lourd Rapide), conçue pour tester et développer des pneus destinés à des poids lourds devenus, à l’époque donc, de plus en plus rapides ?
La rédaction
Photos : Michelin