C’est un sujet qui revient régulièrement à l’Assemblée nationale. Repérés par les utilisateurs de Waze ou Coyote, ces dernières étant les deux applications communautaires les plus utilisées par les automobilistes, les contrôles de Police devraient très prochainement être rendus invisibles dans certains cas. C’est ce qu’envisage une nouvelle fois le gouvernement dans le cadre d’un amendement proposé par des députés LREM (La République Est en Marche), ceci à l’occasion de l’étude de la LOM (Loi d’Orientation des Mobilités).
En fin d’année dernière, cette idée d’interdiction avait déjà créé la polémique avant d’être mise de côté en pleine période des “Gilets Jaunes”. Pour être tout à fait précis, les contrôles de Police qui seront concernés par la mise en place d’une interdiction de signalement sont ceux organisés par surprise par les forces de l’ordre ou pendant une période d’alerte attentat. Les opérations coups de poing comme, par exemple, celles liées à la lutte anti-drogue sont également incluses dans l’amendement.
La Police nationale et la Gendarmerie nationale comptent sur cette future décision pour bénéficier d’un effet de surprise lors de leurs actions. Ainsi, des zones très précises seront communiquées aux opérateurs des applications mobiles pour qu’aucun automobiliste ne puisse y signaler un contrôle ou une présence policière. C’est dans ce sens que la députée LREM du Val-d’Oise Zivka Park s’est exprimée auprès de nos confrère de Le Parisien :
« L’objectif est que les forces de l’ordre puissent, pendant un temps limité et dans un périmètre circonscrit, brouiller les messages envoyés par ces applications non pas dans le cadre de contrôles de vitesse, mais pour des opérations antiterroristes, des alertes enlèvements, des barrages effectués suite à l’évasion de personnes dangereuses, mais aussi des contrôles d’alcoolémie ou de stupéfiants. »
Il sera donc toujours possible de signaler la présence de radars mobiles, chantiers ou d’autres radars jumelles. La loi devrait entrer en application courant 2020, ceci si l’amendement est voté par… la majorité LREM.
La rédaction