Selon le quotidien Les Echos, l’Etat va perdre, au total, 664 000 000 d’euros suite aux destructions et dégradations subies par les radars. Ce chiffre impressionnant représente le cumul estimatif du manque à gagner sur les procès verbaux qui n’ont pas été émis sur une période de deux ans.
En 2018, l’Etat a ainsi revendiqué une perte de profits élevée à 209 000 000 d’euros et, pour 2019, le montant est prévu à une hauteur de 455 000 000 d’euros, ceci hormis les coûts de remise en service des cabines. Les chiffres publiés par Les Echos ne sont les premiers. Ainsi, en début d’année, Le Parisien a avancé une somme de 512,8 millions d’euros sur un an, cette fois, réparations incluses.
Le mouvement social des “Gilets Jaunes”, qui a débuté à la rentrée 2018, a largement participé à la recrudescence des casses, incendies et autres actions contre les radars mais, rappelons que le phénomène a pris forme bien avant dans différentes régions. Pour exemple, l’année 2017 a été marquée par une forte montée des dégâts relevés sur tous types de radars.
Bien sûr, le gouvernement préfère communiquer sur la Sécurité routière et la hausse de la mortalité sur nos routes. En février 2019, 253 personnes ont hélas trouvé la mort, ce qui, comparativement à février 2018 représente 37 décès supplémentaires (+17,1 %). Le fait que les radars en fonction dans l’Hexagone sont beaucoup moins nombreux serait la cause de ces très mauvais chiffres.
Quant aux automobilistes, toujours selon Les Echos, ils risquent d’être directement impactés par la perte des profits des radars, car il va bien falloir renflouer les caisses. Une taxe serait à l’étude dans le cadre de la loi d’orientation sur les mobilités (LOM). Les revenus des procès verbaux pour excès de vitesse contribuant aux travaux d’entretien des infrastructures routières et au budget de la Sécurité routière.
La rédaction
Source : Les Echos
Photos : LesVoitures.com