Régulièrement dans nos colonnes, nous mettons en avant les problèmes liés aux ralentisseurs, la grande majorité des dispositifs présents, sur les routes françaises, seraient ainsi illégaux, pour ne pas écrire qu’ils le sont vraiment, mais c’est pourtant bien le cas. En tant que citoyen français, vous avez la possibilité d’alerter vos représentants, à savoir les sénateurs et autres députés de l’Assemblé nationale. Dans ce but, l’association “Pour Une Mobilité Sereine et Durable” (PUMSD) vient de mettre en ligne un courrier type.
Tout en haut de l’Etat français, la situation liée aux ralentisseurs illégaux est bien connue sachant, qu’en mars 2021, Gérald Darmanin, a plus que clarifié la situation. Ainsi, le ministre de l’Intérieur et des Outre-mer a rappelé que seuls le décret n°94-447 et la norme Afnor NF P 98-300 sont valables légalement. Depuis, rien n’évolue au niveau des élus locaux, les mairies, qui semblent continuer à ne pas respecter le décret et la norme cités auparavant. D’ailleurs, très récemment, en octobre 2023, le Conseil d’Etat a donné raison à PUMSD, concernant les ralentisseurs illégaux, ou non conformes, présents dans le Var. Aujourd’hui, ce sont quelques 450 000 ralentisseurs qui sont installés dans l’Hexagone et vous pouvez donc alerter les sénateurs et les députés au sujet des problèmes qu’ils causent. Pour télécharger le courrier type, ce dernier étant susceptible d’être mis à jour régulièrement, cliquez sur : Lettre type ralentisseurs illégaux PUMSD. Ci-dessous, un double ralentisseur totalement illégal situé à Boulogne-Billancourt.
De nouveau, pour rappel, soyons extrêmement précis, les ralentisseurs doivent répondre à plusieurs critères de taille et d’implantation : plateau compris entre 2,5 m et 4 m, deux pentes de 1 m à 1,4 m de longueur, hauteur maximale de 10 cm, être montés sur des voies dites “zones 30 km/h”, ne pas être situés sur des voies de bus et où la circulation est supérieure à 3 000 véhicules/jour (moyenne). Pour certains maires, il n’y a pas de limite. Ci-dessous en photo, un ralentisseur illégal, de 70 cm de hauteur, soit le plus haut de France, situé à Longueil-Sainte-Marie (Oise – 60)
Enfin, sur la route, et même en-dehors, les conséquences liées aux ralentisseurs illégaux sont multiples : véhicules endommagés, accidents aux conséquences parfois très graves, émissions de CO2 en hausse, dégradation d’habitations à cause des vibrations qu’ils émettent, nuisances sonores. Le courrier type qui fait l’objet de cet article rappelle, bien sûr, tous ces derniers points, mais nos parlementaires en ont-ils conscience ? Concluons, en vidéo, avec le ralentisseur le plus haut de France.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com