Le futur, c’est maintenant car, dès le mois de juin prochain, des taxis volants vont évoluer dans le ciel francilien. L’entreprise Volocopter réalisera ainsi des tests dans le département du Val-d’Oise, cette annonce faisant partie des décisions prises en début de semaine pour développer une filière française dédiée à la mobilité aérienne.
Les allemands de chez Volocopter feront donc décoller, cet été, le VoloCity eVTOL (electic Vertical Take Off and Landing), de l’aérodrome de Pontoise, ce dernier étant situé au nord-ouest de la capitale. Si cette entreprise a été retenue pour réaliser de tels essais sur notre territoire, c’est tout simplement du fait qu’elle est la plus avancée dans le domaine des taxis volants. Sur le plan technique, le VoloCity embarque 18 moteurs électriques alimentés par neuf batteries. Son autonomie est de 35 km sachant qu’il peut accueillir 2 passagers pour un vol à 110 km/h entre 400 et 500 mètres d’altitude.
Le VoloCity répond à la classification des « véhicules électriques à décollage vertical ». Il a été sélectionné par les Aéroports de Paris, la RATP et l’agence Choose Paris Region dont la mission est de promouvoir l’Île-de-France, ceci bien au-delà de nos frontières. Précisons que 8 autres types de taxi volant ont également été choisis dans la catégorie dites des véhicules (eVTOL et VTOL) :
- Ascendance Flight Technologies (France) : Atea
- Ehang (Chine)
- H3 Dynamics (Singapour) : VTOL à hydrogène
- Pipistrel (Slovénie)
- Vertical Aerospace (Royaume-Uni) : eVTOL VA-1X
- Zipline (Etats-Unis) : drones logistiques
- Airbus (France – photo ci-dessous)
- Safran Electronics & Defense (France)
Les taxis volants nécessiteront également une gestion et des infrastructures spécifiques. Pour le premier de ces deux domaines, voici les sociétés sélectionnées : Helifirst (hélicoptères), Air France, Dassault Falcon Services, Estaca (école d’ingénieurs), Helipass (plateforme de réservation) et CAE (formation au pilotage). Concernant les infrastructures, le choix s’est porté sur Green Motion, Idemia (entreprise connue pour ses radars), Vertiports Skyports et Leosphere.
En matière de sécurité aérienne, comprendre pour intégrer les taxis volants au sein de notre espace aérien, d’autres entreprises et établissements plancheront sur le sujet : ESSEC, ENAC, CY Cergy Paris Université, M3 Systems et Thales SIX qui concevra des dispositifs embarqués anti-collision.
Une fois dans le ciel, les taxis volants devront aussi être acceptés par la population. Dans ce but, Bruitparif, Envirosuite, ONERA (Office National d’Etudes et de Recherches Aérospatiales), Université de Californie, Royal Netherlands Aerospace Centre et Ecole Polytechnique développeront des outils et logiciels de mesure, des cartes, etc…
Enfin, l’objectif est fixé à 2030 pour proposer une offre commerciale d’ampleur de taxis volants mais, dans 3 ans, dans le cadre des Jeux Olympiques Paris 2024, de petits engins seront visibles dans le ciel. Sur la terre ferme, la priorité sera donnée à une mobilité propre (voitures électriques, etc..) et, sur la Seine, ce sont les taxis Sea Bubbles qui devraient circuler en grand nombre.
La rédaction
Photos : Volocopter, Airbus et Sea Bubbles