Tour Auto : dans les coulisses de l’écurie Peugeot

Automobiles PEUGEOT sera de nouveau représentée au départ du Tour le 25 avril avec 3 voitures, dont deux engagées et suivies par la marque et l’association en charge de son patrimoine, l’Aventure Peugeot-Citroën-DS. Une 504 GL de 1974 pour l’équipage Etienne Bruet, (journaliste de l’émission Turbo sur la chaîne M6) et Laurent Picard, (graphiste au design Peugeot) et un coupé 204 de 1967 pour Gaëtan Demoulin, (Responsable de la Communication Produits et évènements Presse Peugeot). A quelques jours du départ, nous vous dévoilons en exclusivité les coulisses de la préparation  des voitures et de la course.

Tout d’abord, il a fallu réunir une équipe complémentaire pour couvrir chaque exigence de cette course. Les équipages d’un côté, les mécaniciens de l’Aventure Peugeot de l’autre, le design Peugeot pour la déco et les tenues, la communication pour le partage des exploits, jusqu’à un ex-responsable logistique de Peugeot Sport pour coordonner le tout. Tout y est pour mettre un maximum d’atouts de leur côté!

Ensuite, l’objectif : il n’est pas forcément de gagner ! On parle ici de rallye de voitures anciennes et de course de régularité plutôt que de vitesse. Et puis, pas évident avec une 504 et une 204 de série de se frotter à des Jaguar Type E, des Ferrari 250 TdF, des Porsche 904 et 911. Non, l’objectif est de rappeler que la marque a été aussi un acteur majeur de la compétition automobile, avant 14/18 et à Indianapolis, entre deux-guerres au Mans, puis après-guerre dans les rallyes extrêmes en Afrique. Pour remplir cet objectif, il faut amener les voitures à l’arrivée après 3 000 km de liaisons, de spéciales et de circuits…

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Voilà les acteurs cités, le décor planté, reste le contenu : les voitures. Magnifiquement décorées par Laurent, co-pilote certes, mais avant tout graphiste au design, la 504 est en version Bandama 74 et la 204 dynamisée par une flèche noire latérale. Les deux voitures, issues des réserves de l’Aventure, ont été réveillées par les mécaniciens de l’Aventure Peugeot après de longues années de sommeil. Et ici, la réputation de fiabilité des Peugeot trouve son illustration : allumage juste doublé (pas d’électronique, bien sûr), vidange des circuits d’huile, de freinage et d’eau, bougies neuves et voilà « nos grands-mères » rajeunies de 30 ans !!

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L’œil avisé de Patrice, notre expert Peugeot Sport, lorgne néanmoins sur les petits détails comme un collier d’échappement à resserrer ou une  fissure sur un tube, toujours d’échappement, à ressouder, ceci avant de se pencher sur le confort des équipages avec le montage de sièges baquets, de harnais de sécurité et de phares additionnels pour les spéciales de nuit. Il y a aussi les éléments imposés par le règlement à installer comme un extincteur ou la mise à disposition d’un câblage pour le GPS de contrôle de l’organisation. Rien n’est oublié…

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Et pour clore le tout, les équipages doivent se familiariser avec leurs engins et surtout bien connaître la partition à jouer. Pour cela, une journée test a été programmée en Vendée, incluant une formation à la régularité sur une autre Peugeot 504. Au programme, étalonnage des compteurs kilométriques et des chronomètres mécaniques (tout électronique est bien sûr bannie, pour respecter l’époque), formation au table mathématique des moyennes à respecter et essai de coordination pilote et co-pilote. Pour être efficace, chacun a deux missions maximum : au pilote, la conduite et la surveillance du compteur kilométrique sur les ordres du co-pilote, à celui-ci, le chronomètre et le suivi des tables pour annoncer au pilote la distance qu’il a dû parcourir sur un chrono donné. Pour être précis, l’annonce du co-pilote peut se faire tous les 200 mètres, charge au pilote de lever le pied s’il est en avance, ou d’accélérer s’il est en retard. Et il n’aura pas fallu longtemps à nos équipages pour assimiler  la méthode. Dès le deuxième essai sur route, la moyenne test de 55 km/h est parfaitement respectée malgré les pièges d’une route au début sinueuse puis droite, en montée puis en descente.

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Une fois tout cela réalisé, nos équipages bien préparés arriveront sereins au Grand Palais le 24 avril. Mais après, ce sera malgré tout la loi de la course, la gestion des imprévus, les risques de navigation, les caprices mécaniques et l’environnement des autres compétiteurs. Que la pression  monte !!

Texte : François de Gaillard

Photos : Alexandre Besançon

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