La voiture électrique est un sujet passionnant qui déchaîne, d’ailleurs, les passions ! Ainsi, sur les réseaux sociaux, les internautes se lâchent en exprimant leur total désamour envers les véhicules “à pile”. D’autres internautes, convaincus d’un avenir à grande échelle, en termes de production et de ventes, pour ces mêmes véhicules électriques, n’hésitent pas à commenter les publications liées à l’actualité de la voiture électrique. Il en résulte des réponses, et encore des réponses, presque sans fin, soit une sorte de duel entre ceux qui ne rouleront, peut-être, jamais au volant d’une voiture électrique, et les autres, écologistes ou pas, attention.
Essayons, pour commencer, d’aborder le thème de cet article au second degré, même si le domaine de la voiture électrique, aussi polémique qu’il peut être, est très sérieux. Faut-il rappeler que les ventes de voitures thermiques neuves et hybrides rechargeables seront interdites, en Europe, à partir de 2035 ?
Comme le montrent les copies d’écran qui illustrent cet article, les commentaires relatifs aux actualités de la mobilité électrique portent, souvent, sur le poids et l’autonomie des voitures électriques, les internautes ne manquant pas d’humour pour exprimer ce qu’ils pensent… : « plus grosse connerie du siècle », « 100 km d’autonomie si on la pousse à fond », etc… A noter que nous avons sélectionné, pour cet article, les commentaires les plus gentils.
Même les données qui résultent d’études très sérieuses sont interprétées de différentes manières, toujours sur les réseaux sociaux. Sur ce dernier point, soyons précis est sérieux. En effet, d’après Rho Motion, il s’est vendu, dans le monde entier, 26% de moins de BEV (Battery Electric Vehicles) et de PHEV (Plug-in hybrid electric vehicles), ceci le mois dernier (janvier 2024), comparativement à décembre 2023. On notera que, cette fois, par rapport à janvier 2023, que les ventes de BEV et de PHEV sont, dans le monde entier, en revanche, en hausse de 69%, en janvier 2024.
Alors quel avenir pour la voiture électrique ? A nos yeux, c’est en ville qu’une voiture “à pile” prend tout son sens, en étant de petite taille, sans être trop puissante, pour une autonomie raisonnable, le tout pour un prix abordable. En ville, pour faire simple, on recharge moins souvent en roulant sur des distances plutôt courtes et on trouve des bornes de recharge facilement. Sur ces derniers points, on touche à la liberté, à ce que l’on peut qualifier de mobilité sans trop de contraintes. La liberté de choisir, la liberté de se déplacer sont des notions qui touchent, aux plus profonds de leur âme, ou presque, les amoureux de l’automobile avec un grand “A”, ceux qui n’aiment pas les voitures électriques.
La voiture est une invention formidable, une avancée technologique notable pour l’humanité, la notion de liberté de déplacement étant la plus importante à prendre en compte pour les êtres humains que nous sommes. C’est pourquoi, la voiture électrique, pour certains, représente une sorte de “régression”.
Pour revenir sur la baisse des ventes de BEV et PHEV, relevée en janvier dernier, par rapport à décembre 2023, il faut, dans un premier temps, prendre en compte le fait que les voitures électriques et hybrides rechargeables neuves sont, bien sûr, plus chères, à l’achat, que les véhicules thermiques neufs. Ce n’est donc pas tout, car les acheteurs semblent être, de plus en plus frileux, à passer à la voiture électrique. Ce qui est certain, c’est que l’arrêt des aides, comme en Allemagne, à savoir les bonus écologiques, fragilise clairement le marché des BEV. Ajoutez à cela les dernières déclarations, dans la presse, de certains constructeurs automobiles, et vous obtiendrez un climat dit “de méfiance”. Pour Porsche, Lutz Meschke, (Vice-président du Directoire de Porsche AG – Directeur financier CFO – Directeur des systèmes d’information DSI) : « ll existe, aujourd’hui, beaucoup d’échanges au sujet de la fin programmée du moteur thermique. Je pense qu’elle pourrait être retardée. » Pour Akio Toyoda, le PDG de Toyota Motor Corporation : « les voitures électriques n’atteindront que 30% de part de marché. ». Venons-en à Luca de Meo qui a annulé l’introduction en bourse d’Ampere en déclarant que « le marché des voitures électriques n’était pas porteur en ce moment ».
Alors, quel avenir pour la voiture électrique ? Une clause de revoyure est prévue concernant la date fatidique de 2035. D’ici là, cela va continuer à chauffer sur les réseaux sociaux ! D’ailleurs, le titre provocateur de cet article devrait enflammer la toile !
La rédaction
Photos : LesVoitures.com