Dans un hémicycle quasi-vide, les députés de l’Assemblée nationale ont voté, le lundi 17 février 2025, contre la mise en place, en 2035 en Europe, de l’interdiction de la vente des voitures thermiques et hybrides neuves. Initialement, le gouvernement français avait acté la date de 2040 pour intégrer cette même interdiction dans le droit français. Mais, via un projet de loi aux multiples dispositions, le gouvernement français a souhaité basculer de 2040 à 2035, pour coller à l’interdiction décidée par l’UE. Avec 34 voix contre et 30 pour, ce ne sera donc pas le cas.
La Commission européenne est de plus en plus sous pression face à la date du 1er janvier 2035 qui devrait marquer la fin de la vente des voitures thermiques et hybrides neuves dans l’UE, au profit des voitures électriques bien sûr. Alors qu’Ursula von der Leyen a promis, après les discussions qui se tiennent en ce moment avec les dirigeants de la filière automobile européenne, de proposer un plan d’action, le 5 mars prochain, pour soutenir l’industrie automobile européenne en difficulté, les députés de l’Assemblée nationale s’opposent donc à la date « fatidique » du 1er janvier 2035. Même si la loi décidée par l’UE prévaut sur la France, les députés ont donc envoyé un message fort à Bruxelles. En photos dans cet article, la Mercedes-Benz CLE 220 d Coupé lors de notre test de consommation sur autoroute.
Ce sont surtout les députés du Rassemblement national (RN) qui ont voté contre la fin des ventes de voitures thermiques et hybrides neuves en 2035 en Europe. Quant aux 30 autres députés qui ont voté pour le passage, dans le droit français, de 2040 à 2035, de l’interdiction en question, il s’agit, principalement, des écologistes, de ceux de la France insoumise et de Renaissance. Pour le RN, selon les propos tenus par un député : « Pour les ménages les plus modestes, l’achat d’une voiture électrique représente un coût qui est assez inabordable » et « le secteur automobile européen, à ce stade, n’est pas prêt pour cette transition ».
Enfin, rappelons aussi qu’une clause de revoyure doit être discutée entre les membres de l’UE, ceci en 2026, concernant l’interdiction de la vente des voitures thermiques et hybrides neuves fixée à 2035. A Bruxelles, la tendance serait de changer cette loi pour donner du temps aux constructeurs automobiles qui pourraient continuer, à partir de 2035, à vendre, en Europe, des voitures hybrides rechargeables et des voitures électriques à prolongateur d’autonomie.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
