ZFE : les plans de l’Etat contrariés et vivement critiqués

Avec la Loi mobilité de 2019 puis, la Loi climat et résilience de 2021, 43 agglomérations françaises de plus de 150 000 habitants devront instaurées des ZFE, aussi appelés ZFE-m (Zones à Faibles Emissions mobilité), ceci à partir du 1er janvier 2025. A ce jour, la France compte 11 ZFE mais, pour certaines d’entre elles, les présidents de métropole font, quelque peu « marche arrière ». D’un point vue social, les ZFE sont de plus en plus critiquées.

Les ZFE sont-elles dans la tourmente ? La question est clairement posée. En effet, mi-février 2023, Bruno Bernard (Les écologistes), le Président de la Métropole de Lyon, a repoussé l’interdiction de circulation des véhicules diesel aux vignettes Crit’Air 2, ceci de 2026 à 2028. Pour Bruno Bernard, qui s’est exprimé sur franceinfo, l’Etat tergiverse au sujet des ZFE et les radars automatiques sont loin d’être prêts. Plus tôt, c’est Patrick Ollier qui a reporté, une nouvelle fois, l’interdiction de circuler, des Crit’Air 3, ceci à janvier 2025, ceci pour la ZFE Métropole Grand Paris (Paris inclus). Pour Patrick Ollier, il s’agit, comme pour Bruno Bernard, d’être capable de contrôler les ZFE mais, le vrai problème est ailleurs et il est, pour faire simple, double. Les agglomérations n’ont pas les moyens de financer les ZFE et les Françaises et Français souffrent financièrement. Ils ne peuvent donc pas investir dans un véhicule neuf ou d’occasion récent qui leur permettraient de « rouler propre » dans les ZFE. Pour « 40 millions d’automobilistes », les ZFE représentent « une bombe à retardement social ».

Ce n’est pas tout car, du côté de Marseille, les députés du partie politique La France insoumise (LFI), Manuel Bompard, Sébastien Delogu, Hendrik Davi, ainsi que l’eurodéputée Marina Mesure viennent, tout simplement, de demander à Martine Vassal (Présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence – Divers droite) de suspendre cette ZFE, comme le rapporte nos confrères de La Provence. Pour résumer au maximum, les membres de LFI évoquent principalement, dans une lettre dite « ouverte » adressée à Martine Vassal, entre autres : « ce ne sont pas les six mois d’abonnement gratuit aux transports en commun qui permettront d’acquérir un véhicule électrique à plus de 20 000  de reste à charge.  »

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Enfin, à ce jour, les verbalisations sont plutôt rares, pour les automobilistes qui ne respecteraient pas les règles des ZFE dont celles liées à la circulation différenciée (vignettes Crit’Air), dans le cas de période de forte pollution. En 2024, les premiers radars automatiques devraient faire leur apparition pour contrôler les ZFE. Ces mêmes radars pourraient être « hybrides » afin de verbaliser, également, ceux qui ne respectent pas les voies de covoiturage. En 2024 à Paris, ces futurs radars seront d’ailleurs en place pour contrôler les « voies olympiques« .

La rédaction

Photos : images d’illustration LesVoitures.com