Vinci Autoroutes comptait récupérer les paiements des “péages gratuits”, nom donné aux opérations organisées partout en France par les “Gilets Jaunes” depuis le 17 novembre. Finalement, le pôle du groupe Vinci en charge de plus de 4 4000 km d’autoroutes ne partira pas à la chasse aux non-payeurs.
C’est par un simple communiqué que Vinci Autoroutes a annoncé cette bonne nouvelle pour ceux qui ont “profité” des “péages gratuits”. Les plaintes et autres contestations émises face à la décision initiale concernant les “péages gratuits” ont donc fait changer d’avis la direction du concessionnaire d’autoroutes. Le gouvernement, par la voie de Benjamin Griveaux, porte-parole, avait également défini cette demande de “très incongrue”.
Voici le communiqué publié par Vinci Autoroutes hier soir :
« Depuis le 17 novembre 2018, les manifestations des « gilets jaunes » ont entravé le prélèvement du péage sur certaines barrières du réseau autoroutier. Vinci Autoroutes a rappelé à plusieurs reprises que le péage est dû par les usagers au titre de dispositions à valeur légale et réglementaire, et que s’y soustraire constitue une infraction au Code de la route. De nombreux usagers ont d’ailleurs spontanément pris contact, dès les premiers jours du mouvement, avec le service commercial de Vini Autoroutes pour connaître les modalités permettant de s’acquitter du péage correspondant à leurs trajets effectués dans ces conditions particulières. En réponse, Vinci Autoroutes a demandé aux usagers n’ayant pu s’acquitter du péage de le faire de façon différée, et a d’emblée décidé de ne pas appliquer l’amende prévue par la loi (Grenelle2). Cette procédure, sans doute insuffisamment expliquée, donc mal comprise, a suscité depuis hier un grand nombre de réactions négatives. VINCI Autoroutes a décidé de renoncer à son application et en appelle au civisme de chacun dans ces circonstances exceptionnelles. Enfin, Vinci Autoroutes rappelle son indignation après les nombreuses dégradations d’ouvrages et équipements publics et exprime son soutien à ses salariés, qui subissent des incivilités inacceptables et demeurent mobilisés 24h sur 24 pour assurer la continuité du service public et la sécurité des usagers. »
La rédaction