Gilets Jaunes : Vinci Autoroutes veut faire payer les péages ouverts

Depuis le 17 novembre, les barrières de péage des autoroutes françaises sont la cible des “Gilets Jaunes”. Certaines d’entre elles ayant été ouvertes par les manifestants, les automobilistes y sont passés “gratuitement”. Mais, Vinci Autoroutes compte bien leur envoyer la facture.

Hier, Vinci Autoroutes a donc annoncé sa volonté de récupérer les paiements non effectués par ceux qui ont “profité” des opérations “péages gratuits” organisés par les “Gilets Jaunes”. Dans ce but, les caméras de surveillance vont être utilisées pour identifier les véhicules. Vinci Autoroutes ayant accès au fichier des plaques d’immatriculation, cela permettra de retrouver assez facilement les non-payeurs. Puis, un courrier de régularisation leur sera envoyé. A noter que Vinci Autoroutes précise que la majorité des automobilistes ayant emprunté les barrières de péage ouvertes par les “Gilets Jaunes” ont payé, soit à un autre péage ou avec leur badge télépéage.

Vinci Autoroutes rappelle les termes de la loi concernant les péages des autoroutes. L’article R421-9 du Code de la route précise que « Tout usager d’une autoroute régulièrement soumise à péage doit, s’il n’est muni d’une autorisation spéciale, acquitter le montant du péage autorisé correspondant au parcours et à la catégorie du véhicule qu’il utilise. » Qui dit loi dit amende, ainsi son montant forfaitaire est de 20 €. Mais, les automobilistes et autres chauffeurs routiers ne la paieront pas comme le précise Vinci Autoroutes : « Compte tenu des circonstances exceptionnelles qui affectent le réseau routier et autoroutier depuis quatre semaines, nous avons décidé d’adapter cette procédure pour tenir compte des circonstances et ne pas pénaliser les usagers. »

Depuis le début du mouvement social des “Gilets Jaunes”, le concessionnaire autoroutier a mis en place une cellule de crise pour communiquer sur l’état de ses barrières de péage. Ces dernières continuent d’être endommagées notamment à cause d’incendies. En chiffres, depuis le début du mouvement “Gilets Jaunes”, cela représente une perte de 33 véhicules d’intervention, 15 échangeurs et barrières de péage incendiés, 5 bâtiments d’exploitation détériorés et 6 complètement détruits.

La rédaction