Route électrique : 26 M€ investis, en France, pour un test grandeur nature

La France compte devenir le leader de la filière européenne liée à l’industrie de la voiture électrique. Prochainement, l’A10 va devenir, sur environ 4 km, une “route électrique”. Sur la voie de droite du sens Paris vers Orléans, avant le péage de Saint-Arnoult-en-Yvelines, des camions pourront ainsi être rechargés grâce à deux technologies : par induction ainsi que par l’intermédiaire d’un rail conducteur d’électricité.

Dans le cadre de ce projet de “route électrique”, un consortium dirigé par Vinci Autoroutes a choisi l’entreprise israélienne, Electreon, pour un test dit “grandeur nature” des possibilités de recharge, en roulant, par induction et par rail, pour les voitures ou poids lourds électriques. La première technologie, par induction, baptisée “Wireless Electric Road for Electric Vehicles” (EVs) Charging” sera la première, au monde, a être testée chez nous. Pour la France, précisons que la Banque Publique d’Investissement (BPI) va financer les deux technologies de “route électrique” (par induction et par rail), ceci à hauteur de 26 M€, notamment grâce au soutien du plan public “France 2030”. Electreon indique que l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Italie, la Norvège, ainsi que la Suède, devraient aussi tester leur technologie à induction.

En Allemagne, une troisième technologie, à caténaires, est déjà en test depuis des mois. C’est à découvrir, ou redécouvrir, en vidéo, en cliquant sur : poids lourds qui se rechargent en roulant.

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Alors comme le dirait Michel Chevalet : “La route électrique, comment ça marche ?”  Concernant la première technologie évoquée en introduction, pour faire simple, il s’agit de la même que vous utilisez, peut-être, pour recharger votre smartphone. Une voiture électrique équipée d’un capteur à induction pourra ainsi recevoir l’énergie électrique, sans contact, par la route.

Quant à l’autre technologie à rail, comme son nom l’indique, des rails implantés dans la “route électrique” pourront être connectés, toujours en roulant, à une voiture électrique, ou un camion électrique. Dans ce dernier cas, les véhicules devront, bien sûr, être équipés d’une sorte de patin, un peu comme, pour faire encore plus simple, les voitures miniatures de course des circuits électriques TCR apparus dans les années 70.

Après cette parenthèse enfantine et décalée, revenons à la route électrique qui va donc être testée en France. L’induction, cela coûte très cher et des rails, cela peut vite s’encrasser.

Enfin, dans le cadre des futurs tests de “route électrique”, la filiale de TotalEnergies, Hutchinson, sera en charge de la fabrication des bobines. Pour vérifier et contrôler les deux solutions, l’Université Gustave-Eiffel a été choisie.

La rédaction

Photos : Electreon et Vinci Autoroutes