Ce mardi 17 juin, l’Assemblée nationale a adopté, à une courte majorité, le projet de loi visant à simplifier la vie économique, actant la suppression des Zones à Faibles Émissions (ZFE). Ces dispositifs, instaurés pour limiter la circulation des véhicules les plus polluants et lutter contre la dégradation de la qualité de l’air, avaient suscité de vifs débats.
Le texte a été validé par 275 voix contre 252, révélant des dissensions internes au sein de la majorité présidentielle, Emmanuel Macron ayant appelé récemment à maintenir les ZFE (Zones à Faible Émissions). La droite parlementaire, le Rassemblement national ainsi que les élus proches d’Éric Ciotti ont soutenu la mesure, rejoints par le MoDem et Horizons. À l’inverse, les députés de gauche ont exprimé une opposition ferme. Le groupe présidentiel, Ensemble pour la République, s’était prononcé contre, espérant un retour en commission mixte paritaire afin de réintroduire une version plus nuancée validée par le Sénat.
✅ Adoption du projet de loi de simplification de la vie économique, en première lecture.
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L’adoption de ce projet marque un tournant dans la politique environnementale française. Les ZFE, mises en place dans plusieurs grandes agglomérations, avaient pour objectif, via le dispositif des vignettes Crit’Air, de réduire les émissions polluantes des véhicules les plus anciens et d’encourager une transition vers des moyens de transport plus respectueux de l’environnement. Cependant, la majorité des foyers français n’a pas les moyens financiers de changer de voiture. La suppression des ZFE suscite des réactions contrastées : certains saluent une mesure visant à alléger les contraintes pesant sur les automobilistes et les professionnels, tandis que d’autres dénoncent un recul significatif en matière de lutte contre la pollution atmosphérique.
Enfin, il reste à savoir si cette décision, prise dans le sens de la suppression des ZFE, sera maintenue dans sa forme actuelle ou fera l’objet d’amendements au cours des prochaines étapes législatives et si certaines métropoles comme celle du Grand Paris maintiendront leur ZFE. Une nouvelle confrontation politique pourrait émerger à mesure que les différentes parties chercheront à influencer l’issue de cette réforme. Affaire à suivre…
La rédaction
Photo : LesVoitures.com
