Voitures électriques : la direction de Porsche très mitigée sur leur avenir

L’avenir du marché automobile de la voiture électrique ne semble pas être “si rose” qu’il n’y paraît, malgré le désir porté, et voté par Bruxelles, d’interdire, à partir du 1er janvier 2035, les ventes de voitures thermiques et hybrides neuves en Europe. Au tour de Lutz Meschke, le Vice-président du Directoire de Porsche AG, Directeur financier (CFO) et Directeur des systèmes d’information (DSI) de chez Porche, de s’exprimer sur le futur des voitures électriques.

Depuis quelques mois, le “Big Boss” du premier constructeur automobile mondial, à savoir Akio Toyoda, le PDG de Toyota Motor Corporation, exprime ses craintes au sujet des voitures électriques, particulièrement sur la place qu’elles prendraient, dans un futur proche, au sein du marché automobile international. Akio Toyoda est rejoint par Lutz Meschke (à droite de la Taycan en photo de couverture de ce sujet) sur son analyse. Ainsi, lors de la présentation du nouveau Porsche Macan 100% électrique, le grand dirigeant Porsche s’est exprimé auprès de nos confrères d’Automotive News en déclarant : « ll existe, aujourd’hui, beaucoup d’échanges au sujet de la fin programmée du moteur thermique. Je pense qu’elle pourrait être retardée. »

Va-t-on vers un report de l’interdiction des ventes de voitures thermiques et hybrides neuves prévue pour 2035 ? Il est trop tôt pour répondre à cette question, sachant qu’une clause de revoyure est prévue du côté de l’Union européenne. Cependant, les signaux envoyés à Bruxelles par certains des constructeurs automobiles semblent être clairs. L’augmentation des prix de l’électricité, le manque de matière première, voire de composants en fonction des conflits internationaux, pourraient, entre autres, mettre à mal l’avenir des voitures électriques, même si, chez nous en France, les prix des véhicules électriques sont à la baisse.

Rappelons que Porsche a été la première marque automobile à investir dans les eFuels, Stellantis a ensuite notamment suivi. Concernant les eFuels, il est aussi trop tôt pour déterminer s’ils représenteront l’une des alternatives à l’énergie électrique. Les eFuels devraient être commercialisés en quantité plutôt réduite et à des prix élevés.

Enfin, “chacun prêche pour sa paroisse”, car pour revenir sur Toyota, le groupe automobile japonais s’est mis tard sur les voitures électriques, préférant les hybrides et hybrides rechargeables, Akio Toyoda croyant aussi aux véhicules fonctionnant grâce à l’hydrogène (pile à combustible). Comme le veut l’expression, “suite au prochain épisode” pour l’avenir de la voiture électrique. Le “prochain épisode” sera, sans nul doute, les chiffres des ventes qui seront réalisés par les véhicules électriques, en Europe, et ailleurs, ceci en 2024.

La rédaction

Photos : Porsche (Tibo – The Good Click)