Carburants : les distributeurs refusent la vente à perte

Le projet de loi concernant l’autorisation de vente à perte des carburants, pour les distributeurs, n’est même pas posé sur la table du gouvernement qu’il est déjà refusé par ces mêmes distributeurs et autres producteurs tel que TotalEnergies. Le gouvernement compte, cependant, continuer à mettre la pression sur la filière des carburants.

Patrick Pouyanné, PDG de TotalEnergies, a été le premier à s’exprimer, hier, contre la vente à perte des carburants que le gouvernement souhaite mettre en place, à partir de décembre 2023 pour une durée de 6 mois, pour aider les Français à remplir le réservoir de leur véhicule. Le patron de l’entreprise mondiale spécialisée dans la production et la fourniture d’énergies a aussi précisé que ses stations-service n’afficheront pas des prix des carburants inférieurs à 1,99 €/l, soit le tarif bloqué dans le cadre de l’opération mise en place depuis février dernier.

Aujourd’hui, dans le cadre d’une commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, le PDG de Carrefour, Alexandre Bompard, s’est fermement opposé au principe de vente à perte des carburants. Parmi les autres hauts dirigeants de la grande distribution qui étaient présents à cette même commission, le patron de Les Mousquetaires, Thierry Cotillard, a déclaré : « La réalité économique, c’est qu’on ne va pas l’utiliser cette possibilité-là. Parce qu’à un moment, si on fait ça, on va augmenter le prix des pâtes. » Puis, E.Leclerc, Super U et Intermarché ont suivi dans cette même direction de ne pas vendre à perte les carburants.

carburants vente à perte

Enfin, les distributeurs de carburants vont néanmoins, continuer leurs différentes opérations comme celles à prix coûtant. Pour la vente à perte de carburants, l’Etat français doit donc faire face à cette “fronde” même s’il compte bien aller jusqu’au bout de la loi sans, bien sûr, toucher à la TVA et à la TICPE. A suivre…

La rédaction

Photos : images d’illustration LesVoitures.com