En cette période estivale propice à l’évasion, nous vous proposons de découvrir la nouvelle Mercedes-Benz Classe A Berline grâce à notre road trip en Catalogne réalisé au nord de Tarragone et sur les bordures de l’Ebre. Riche d’un patrimoine et d’une culture aussi variés que ses paysages, cette région méconnue propose des routes aussi belles qu’exigeantes.
Avant de prendre la route à bord de la Mercedes-Benz Classe A Berline dans sa configuration A 200 AMG Line, présentons le positionnement de cette nouvelle variante de la famille des véhicules compacts à l’étoile. Avec ses 4,549 m de longueur la « Classe A à malle » dépasse la Classe A compacte de 13 cm, les deux berlines partageant, avec la CLA Coupé, le même empattement de 2,279 m, cette dernière disposant de voies élargies.
Pour être tout à fait précis, la nouvelle berline Mercedes peut également être considérée comme une « petite Classe C ». A la lecture de ces informations, c’est à se demander quels peuvent-être les atouts d’une énième berline Mercedes ? Croyez-nous, ils sont nombreux…
Sur le plan du style, la Classe A Berline et la compacte sont parfaitement identiques pour leur face avant. Le finition AMG Line apportant sa dose de sportivité avec un bouclier qui adopte de petites ouvertes latérales, une lame et une calandre spécifiques. De profil, le rendu élancé et équilibré de la Classe A Berline est clairement plus séduisant surtout que notre modèle d’essai dispose de jantes AMG de 19″ (option : 1 150 €).
Quant à l’arrière de l’auto, il marque, bien sûr, la différence principale entres les trois Mercedes, CLA inclus. Pour une Mercedes-Benz Classe A Berline encore plus séduisante, la teinte « Argent métallisé » (option : 750 €) génère de superbes reflets et le « Pack Sport Black (option : 500 €) une autre touche brillante, cette fois noire.
Passons dans l’habitacle de notre séduisante berline : pas de surprise, on retrouve la même ambiance que dans la Classe A compacte avec une architecture commune aux deux modèles. La dalle « widescreen » composée de deux écrans de 10,25″ nous avait manquée. Unique en son genre, elle projette le conducteur dans un univers high-tech. Comme toutes les dernières Mercedes, l’intérieur de la A Berline est d’une perfection moderne sans égal à ce jour sachant que, malgré la pléthore d’éléments de différentes matières et couleurs, tout est assemblé au millimètre près.
Hormis cet aspect ultra-premium qui n’a donc rien à envier aux CLA Coupé et Classe C, notre berline propose une multitude de commandes (pads au volant, pad de la console centrale, écran tactile). Le plus étonnant, c’est qu’on ne s’y perd pas et que l’on trouve le plus naturellement possible la plus appropriée à nos doigts. Les plus flemmards seront comblés par la commande vocale « Hey Mercedes » qui sait même être drôle quand on lui demande ce qu’elle pense de la concurrence ! Pour en venir au coffre de la Classe A Berline, ce point est à la fois un avantage et un inconvénient, ceci comparativement à la compacte car, il est plus volumineux de 50 l (420 l) mais aussi poins pratique qu’une ouverture à hayon. Place à la route…
Notre road trip débute en plein coeur du vignoble de Catalogne situé dans le Piorat (boire ou conduire, il faut choisir). Au nord, les Pyrénées offrent un relief saisissant à cette région qui vient plonger vers la Méditerranée et vers les Terres de l’Ebre, le puissant fleuve. Des châteaux forts, monastères, églises, abbayes en ruines et des villages perchés, composent un décor extraordinaire.
Après seulement quelques kilomètres parcourus, les ruines de la Chartreuse de Santa Maria de Escaladei nous attirent inexorablement tel un décor de cinéma mais, il est loin d’être en carton-pâte. Erigé au XIIème siècle, on doit ce monastère à des moines venus de Provence, Les religieux français ont choisi la montagne du Montsant comme protection à l’Escaladei (l’échelle de Dieu en français).
La Catalogne est aussi le théâtre d’une des plus belles épreuves du championnat du monde des rallyes WRC et, croyez-nous, ça tourne vraiment dans tous les sens ! Alors faut-il vous préciser que nous avons immédiatement enclenché le mode « Sport » de la Mercedes-Benz Classe A 200 Berline. Ce n’est pas un hasard si nous avons choisi cette motorisation au 4-cylindres 1.3 l suralimenté. En effet, en mai 2018, ce bloc nous avait satisfait lors de l’essai de la compacte Classe A 200 équipée d’amortisseurs adaptatifs (option : 1 200 €), ce qui n’est pas le cas de notre Classe A Berline.
Les 163 chevaux de notre Classe A Berline sont atteints à 5 500 tr/min alors que le couple est de 250 Nm (à 1620 tr/min). Le moteur des A 200 a, rappelons-le, été développé en partenariat entre le groupe Daimler et l’Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi. La « Classe A 200 allongée » offre logiquement le même agrément de conduite que la compacte. Malgré un aspect légèrement poussif, on aime flirter avec la zone rouge avant d’enclencher le rapport supérieur. A cet instant, la boîte de vitesses 7G-DCT à double embrayage exécute son rôle avec fluidité sans être, en revanche, très rapide. Cela ne gâche néanmoins pas le plaisir d’emmener cette A 200 Berline.
Lorsque l’enchaînement des virages et des épingles devient plus rythmé, on se concentre sur les trajectoires en oubliant de profiter du magnifique panorama rocheux qui s’offre à nous. Il faut alors adopter une conduite adaptée en anticipant les virages pour ne pas brusquer la A 200 Berline car, l’absence de l’option « Train de roulement avec amortissement adaptatif » sur notre Classe A berline d’essai se fait sentir mais, ne « casse » pas une agilité remarquable. A une allure néanmoins soutenue, l’auto fait donc preuve d’un dynamisme de tous les instants malgré le fait que son châssis est également typé confort.
Les autres points forts de notre Mercedes se résument en un mot : précision. On place le train avant où l’on veut ce qui procure un ressenti très sécuritaire et sain pour cette traction. Les freins étant tout aussi précis dans leur toucher.
Un pause s’impose ensuite aux abords de La Vilella Baixa, un village aux bâtiments qui semblent avoir poussé d’un seul bloc. Face à ce « mur », on en vient à aborder l’une des grandes qualités de la Classe A Berline. Ainsi, une fois en ville, son gabarit est un gage de sérénité absolue. On est beaucoup plus à l’aise qu’au volant d’une grande berline tout en profitant d’un confort similaire : on passe partout, sans craindre de frotter un mur.
Direction l’Ebre, sur des routes encore plus spectaculaires. Des vignes et des collines rocheuses nous proposent alors un décor à couper le souffle. Entre ombre et lumière, de la roche, nous en traversons même sous les quelques tunnels à l’atmosphère plus proche d’une grotte.
Le dépaysement est alors total sachant que nous n’étions pas au bout de nos surprises. Franchir l’Ebre en Classe A 200 Berline restera l’un des plus grands moments vécus cette année lors de nos différents essais. Sur cette barge unique en son genre car, c’est la simple force de la nature, le courant, qui la déplace. On se remémore alors notre incroyable road trip en Afrique du Sud (2017) pendant lequel nos trois SUV ont franchi la Breede River.
Après ce road trip, il nous faut bien présenter quelques autres chiffres concernant la Classe A 200 Berline. En matière de performances, cette dernière réalise le 0 à 100 km/h en 8,1 s pour une vitesse maximale de 231 km/h. Au niveau des consommations, elles sont de 5,5 l/100 km (cycle mixte – constructeur). Nous avons largement dépassé cette donnée en Catalogne.
En conclusion, la Mercedes-Benz Classe A 200 Berline est un compromis plus qu’intéressant, entre une Classe A compacte au design moins élégant et le coupé CLA plus grand et plus cher. Pour aller plus loin dans cette comparaison familiale, cliquez sur Mercedes-Benz CLA Coupé : la premium plaisir, essai. Enfin, le prix de la désirable A 200 Berline AMG Line débute à 38 749 €.
Texte et essai : Frédéric Lagadec
Photos et vidéo : LesVoitures.com