Ecologie : vers des péages urbains pour les grandes villes ?

Dans une interview accordée au journal Les Echos cette semaine, Elisabeth Borne, ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des Transports, a déclaré que le gouvernement souhaite étudier la mise en place de péages urbains à l’entrée de certaines grandes villes, ceci dans le but de limiter la pollution, les embouteillages et mettre en avant les transports en commun.

Commençons par la capitale, car Anne Hidalgo se refuse à un péage urbain pour accéder à Paris. Ce serait pour elle une “barrière financière”. En pratique, et toujours d’après les propos d’Elisabeth Borne, l’Etat pourrait donner aux collectivités la liberté de faire payer l’entrée des villes aux automobilistes.

Lille prendrait le sujet de manière inversé cette année en “rémunérant” les automobilistes qui laissent leur voiture chez eux durant les heures de pointe. En dehors des ces période à haut trafic urbain, il seraient récompensés grâce à un “bonus écologique urbain”. Cette idée est aussi étudiée par la ville de Bordeaux. En revanche, Lyon réfléchit à faire payer son accès.

En Europe et pour exemples, trois grandes métropoles ont déjà mis en place les péages urbains. Il s’agit de Londres Milan et Stockholm. A noter également que Genève est en test du péage urbain.

S’il “débarque” en France, le péage urbain fonctionnerait avec un dispositif lourd à mettre en place, à savoir des caméras fixes à l’entrée des villes pour lire les plaques d’immatriculation.

Pour conclure, cette idée entre dans la réflexion plus globale de la loi sur les mobilités qui sera dévoilée au printemps. D’autres mesures restrictives pour l’automobiliste pourraient alors voir le jour. Les foyers les moins aisés seront en première ligne touchés par les péages urbains ou d’autres mesures. Encore une fois, et comme le dénonce l’association 40 millions d’automobilistes, c’est l’automobiliste qui paiera une nouvelle taxe. Au final, leur mobilité serait réduite. Rendez-vous au printemps…

La rédaction