Depuis le début du mouvement de grève initié par la CGT, auprès de sites de production de carburants TotalEnergies, les automobilistes et autres usagers de la route, professionnels inclus, se ruent dans les stations-service. A l’heure où nous écrivons ces lignes, 15% des stations-services présentes sur notre territoire sont sous tension.
Le moins que l’on puisse écrire, c’est que la situation se tend dans les stations-service, ceci sur l’ensemble de notre territoire et, particulièrement dans la région des Hauts-de-France où les stations-services sont presque toutes “à sec”. Plusieurs facteurs permettent, aujourd’hui, d’expliquer la pénurie de carburants, le blocage de certaines raffineries appartenant à TotalEnergies représentant la cause principale de cette situation devenue, désormais, alarmante.
Concernant la grève qui touche donc TotalEnergies, la CGT s’inscrit dans le temps et ne compte pas lâcher du lest. La revendication des grévistes porte sur une augmentation de salaire de l’ordre de 10%, ceci comme rattrapage des profits colossaux réalisés par le groupe multi-énergies mondial. Il n’y a donc pas de problème de production ni d’approvisionnements de pétrole en France. Olivier Véran (Ministre délégué auprès de la Première ministre, chargé du Renouveau démocratique, porte-parole du Gouvernement), l’a rappelé, entre autres, ce matin, su BFMTV au micro d’Apolline de Malherbe.
Olivier Véran (@olivierveran) sur la pénurie d’essence: “Il y a 15% des stations de notre pays qui connaissent des difficultés” pic.twitter.com/BwLbMkq5Ju
— BFMTV (@BFMTV) October 7, 2022
Pour expliquer cette pénurie de carburant, il faut, bien sûr, revenir en arrière en rappelant que le coup de pouce TotalEnergies de 20 centimes €/l, mis en place depuis le 1er septembre dernier, en complément de l’aide de l’Etat (30 centimes €/) a attiré, en masse, les Français chez Total. Puis, la grève arrivant, les automobilistes ont commencé à paniquer. Résultat : les stations-service sont littéralement prises d’assaut avec des files d’attente parfois impressionnantes notamment en région parisienne où le diesel “résiste”.
Enfin, terminons par une mauvaise nouvelle. Les prix des carburants ont augmenté la semaine dernière et il se pourrait bien que cette hausse se confirme dans les prochains jours, suite à la réunion de l’OPEP+ hier, dont les membres ont décidé de diminuer la production de pétrole.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com
