C’est à n’y rien comprendre sur le sujet polémique de la piétonnisation des voies sur berges à Paris. Aujourd’hui, le dossier est définitivement clos avec la décision du tribunal administratif qui confirme l’arrêté du 6 mars dernier pris par Anne Hidalgo. Les voitures ne sont pas près de rouler de nouveau sur certaines parties des quais de Seine.
Il y a trois jours, le 22 octobre, la Cour d’Appel de Paris avait annulé le premier arrêté décidé par la mairie de Paris concernant la piétonnisation des voies sur berges. Mais, la décision de justice prise aujourd’hui entérine définitivement le projet d’Anne Hidalgo.
La tribunal administratif de Paris a ainsi indiqué que « l’interdiction de la circulation automobile édictée par la mairie de Paris est justifiée par la nécessité de préserver un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. » En effet, c’est sur la base de la protection d’un site appartenant au patrimoine mondial que les équipes d’Anne Hidalgo avait décidé d’un nouvel arrêté quelques jours seulement après l’annulation du premier en mars 2018.
La décision du tribunal administratif prise ce jour est clairement étonnante. Dans un premier temps, elle ne concerne plus la qualité de l’air. Puis, les chiffres concernant la pollution de la capitale et le nombre de voitures qui y circulent sont en forte hausse malgré l’obstination d’Anne Hidalgo. Le journal Le Parisien a révélé ce matin une étude demandée par la mairie de Paris. Les données les plus frappantes sont les suivantes : boulevard Saint-Germain, l’augmentation est de 13,5% en nombre de passages de véhicules, ceci entre le moment où les quais ont fermé (2015) et 2018 (631 733 passages en 30 jours en septembre 2015 – 730 161 passages de véhicules en septembre 2018). Le bilan est identique et encore plus édifiant pour le quai de la Mégisserie avec +27,8% (900 584 passages en septembre 2015 – 1 247 704 en septembre 2018).
Concernant la pollution, les chiffres sont également en hausse. Sur le quai des Célestins, la moyenne annuelle des microgrammes de dioxyde d’azote par m3 est passée de 59,04 (2017) à 60,27 cette année. Enfin, d’après Bruitparif, suite à une étude souhaitée par la région Île-de-France et publiée en septembre 2017, Paris est de plus en plus bruyante.
La rédaction
Photos : LesVoitures.com