24 Heures du Mans : Signatech Alpine fait briller la France

A l’aube d’un changement radical de règlementation en endurance, la catégorie LMP2 n’a jamais été aussi disputée et performante. Lors de 24 Heures du Mans 2019, la redoutée équipe Signatech Alpine vient de remporter son troisième sacre en LMP2 dans la Sarthe et, par la même occasion, le titre mondial du FIA WEC dans sa catégorie au terme d’une saison fantastique.

Comme nous le disions, même si Toyota a remporté le titre en LMP1, la catégorie LMP2 a offert un spectacle tout aussi intéressant sur l’ensemble de la saison. Le fait de retrouver en tête de liste une flopée de châssis Oreca aidant, tout le monde semble démarrer avec la même base en vue d’une bataille sans pitié pour la couronne mondiale qui, finalement, revient à Signatech Alpine.

Signatech Alpine

Une recette parfaite pour obtenir une saison d’anthologie qui aura tourné en faveur du Team Signatech Alpine Matmut face au Jackie Chan DC Racing (Oreca 07- Gibson #38) qui finit à moins de 20 points de l’équipe tricolore.

C’est donc après une saison durant laquelle la régularité a primé que le trio Lapierre/Negrao/Thiriet s’est envolé en tête de l’épreuve mancelle. Une troisième victoire et un second titre mondial qui sonne comme une clôture parfaite à l’aventure du pilote français Nicolas Lapierre au sein de la structure Signatech Alpine.

Signatech Alpine

Cette réussite ne serait pas si belle sans une concurrence de choix avec des adversaires qui comme la dure loi de l’endurance l’implique, ont joué le jeu jusqu’au bout pour venir bousculer les tricolores à domicile mais, les faits de course et la stratégie irréprochable des bleus ont accompagné l’Alpine A470-Gibson à la première place à 9h00 du matin et cela jusqu’à 15h00 sous le drapeau à damier.

Signatech Alpine

Une clôture de saison parfaite pour le constructeur français qui a profité de cette semaine de course pour présenter officiellement une voiture de série ultime avec l’Alpine A110S. N’oublions pas, bien sûr, l’implication de Signatech auprès d’Alpine pour le développement de la version RGT de l’A110 qui symbolisera le retour d’Alpine en rallye face à une concurrence de choix avec l’Abarth 124 RGT ou la Porsche Cayman RGT développée par Romain Dumas, lui-même, ceci en partenariat avec le constructeur allemand. Comme quoi, les rois de l’endurance ne sont jamais loin.

Pour conclure, Nicolas Lapierre nous livre ses sentiments à l’arrivée des 24 Heures du Mans 2019 :

« Quelle journée pour toute l’équipe et nous ! Elle était essentielle et cruciale dans le dénouement du championnat et de cette course mythique des 24 Heures du Mans. Nous travaillons depuis plus d’une année pour atteindre ces deux objectifs et nous avons finalement réalisé notre rêve de remporter les deux. Nous avions d’abord décidé de nous focaliser sur le titre mondial, mais une fois le départ donné, nous nous sommes battus corps et âme contre la G-Drive. Ce n’était pas une concurrente directe au championnat, mais nous nous devions de respecter ce monument qu’est Le Mans en nous battant pour la victoire. Nos efforts ont payé et la victoire nous apporte le sacre. C’est un mélange très fort d’émotions, mais aussi la satisfaction du travail accompli sur une épreuve qui s’annonçait très difficile et disputée. D’un point de vue plus personnel, il s’agissait de ma dernière course avec Alpine. Peut-être que le futur nous réunira, mais il était important de finir de cette manière et nous ne pouvons être que fiers de cette équipe et de tout ce que nous avons accompli ensemble. »

Texte : Guillaume Pons

Photos : LesVoitures.com (Alexandre Besançon)

Signatech Alpine