Land Rover Discovery Sport : Charlotte Au Volant en Islande !

Charlotte Au Volant a troqué les stilettos contre des croquenots pour s’en aller tester le nouveau Land Rover Discovery Sport au large de Reykjavik. Parce qu’une fille n’a pas peur du froid. Parce qu’une fille au volant d’un SUV familial premium c’est mieux qu’un gars. Et parce que son coup de volant se fiche des frimas. La voilà donc partie pour affronter le froid de l’Islande au volant du Discovery Sport…

De grands morceaux de nuit flottent dans le ciel. Il est 11h. Mais le soleil est à peine levé. En Islande, on ne prend pas vraiment le temps de s’y habituer, puisque l’hiver, il décide de se recoucher vers 15h30. Du coup, lorsque l’on prend la peine de s’y promener en voiture, il faut des pneus et des phares qui assurent. Et un habitacle qui chouchoute ses occupants pour affronter la nature lunaire à fleur de volcans et d’Océan Atlantique. Des volcans protégés par des tonnes de neiges jetés là par un blizzard qui multiplie les moins 10 degrés affichés. Pas grave le Discovery Sport aux pneus cloutés se fout des rafales.

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Le tout nouveau SUV de Land Rover est relativement haut mais ne se transforme pas en voile sur une mer de glace. Agile, il avance sur cette terre lunaire désertée avec toutes ses aides à disposition. Une descente glacée vertigineuse ? Je passe facilement le mode “Hill descend control” qui gère pour moi la situation et empêche le 4×4 de se transformer en bobsleigh. Un hors piste à base de poudreuse ? Le Discovery Sport le surmonte,  “terrain response” enclenché, tel un skieur de fond se faufilant dans les recoins les plus reculés.

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Je pense à Bears Gryll, l’aventurier britannique qui a déjà escaladé l’Everest sans nourriture et qui est d’ailleurs ambassadeur de Land Rover. Si je tombe en panne, qu’est-ce que je deviens ? Certes, l’intérieur de mon diesel de 190 ch à la finition HSE Luxury possède une sellerie cuir, des sièges chauffants, une belle qualité de fabrication et un  puissant système audio (11 HP 250 W) qui ajoutent une bonne dose de confort et de bien-être. Mais, seule au milieu de nulle part pendant des heures, je ne saurais comment manger un morceau dans cette lande immaculée et silencieuse où surgissent les dos ronds des volcans et des cours d’eau glacés. En traversant un cours d’eau au fort courant, je me suis sentie dans la peau d’une grande baroudeuse. Au fait, y a-t-il déjà une Madame Bears Grylls ? Sinon, vous pouvez lui présenter la nouvelle spécialiste de “Make a splash”.

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Je roule incroyablement bien sur cette terre de glace cabossée. Normal, c’est un vrai 4×4. Mais lorsque, à l’orée de Reykjavik, je retrouve un peu d’asphalte, voilà que mon Discovery baroudeur se transforme en tapis volant. Tout en douceur et en tenue de cap maîtrisée. Son secret ? Des suspensions pneumatiques à l’avant et multi-bras à l’arrière. Résultat : le roulis est totalement absent. Un prodige que ses concurrents allemands Audi Q5 et BMX X3 réalisent aussi. En revanche, même si le Discovery Sport est très compact, il fait mieux que ses confrères en matière d’habitabilité avec une banquette arrière coulissante, un coffre de bonne taille (541 l), tout en disposant, en option, d’une version sept places. Evidemment, pas question de traverser l’Islande à sept adultes accompagnés de leurs bagages. Mais par chez nous les copains des copains des enfants en seront ravis. Dans ce jour qui fait d’interminables et vains efforts pour se lever sans jamais vraiment y parvenir, je regarde à travers les vitres largement plus généreuses que celles du Range Rover Evoque. J’y découvre de nouveaux amis : des poneys islandais aux robes très variés capables de résister aux rudes conditions climatiques.

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2 diesels, un essence servis par une excellente boîte auto

Mais quittons nos poneys pour revenir à nos moutons. Ou plutôt à notre SUV anglais, un brin dandy, qui, sous ses allures de gentleman farmer, trône sans ambage sur le podium des premiums. Côté équipements, il est largement au niveau. Attention cependant de ne pas vous perdre dans les catalogues d’options longs comme une nuit arctique. Il faut ainsi compter près de 4 500 € pour s’offrir un équipement multimédia complet. Et 1 300 € de plus pour les sièges de la troisième rangée. Certes, la douloureuse est atténuée par des tarifs de série plutôt raisonnable pour un SUV de cette qualité : ils démarrent à 34 600 € pour la version diesel 150 ch (disponible au printemps prochain) et culminent à 54 900 € pour la version HSE Luxury essence de 240 ch. Point très important et très positif, les moteurs (un diesel de 190 ch et un essence de 240 ch), sont parfaitement servis par une boite auto à 9 rapports ZF.

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Reste que les deux blocs pas vraiment du dernier cri, alourdissent encore la facture finale, puisqu’un malus de 2 200 € pour le diesel et de 6 500 € pour la version essence les guettent au coin de l’échappement. Pour diminuer le prix d’accès et passer les rejets de CO2 sous 120 g/km afin d’échapper au malus, le Discovery Sport sera disponible en transmission 4×2 avec un moteur diesel de 150 ch courant 2015. Mais les contingences financières par ici sont aussi éloignées que la première trace de civilisation. Alors dans le chaos blanc, on oublie le temps et l’argent. Le temps d’un essai en plein vent. On aura toujours le temps, en rentrant, d’expliquer à notre banquier, les options et les niveaux d’équipement. Après la glace,  la “classe” avec le nouveau Discovery Sport en mode Lifestyle.

Texte et essai : Anne-Charlotte Laugier (CharlotteAuVolant)

Photos : Anne-Charlotte Laugier et Land Rover

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