En ce 8 mai 2025, jour de la commémoration du 80ème anniversaire de la signature de l’armistice, marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, remontons dans le temps pour honorer celle qui a contribué à libérer la France : la Jeep Willys. Cette année, les 81 ans du débarquement seront bien sûr célébrés en Normandie. De nombreux clubs de passionnés et des propriétaires de Jeep Willys ne manqueront pas cet événement. Voici l’histoire de la Jeep Willys…
Bien avant le 8 mai 1945 et le débarquement de Normandie du 6 juin 1944 (D-Day), tout commence en 1940, lorsque l’armée américaine décide de se doter d’un véhicule léger pour faciliter la mobilité de ses soldats lors des missions de reconnaissance. Le cahier des charges d’un grand appel d’offres est alors lancé pour fabriquer à grande échelle le véhicule qui deviendra, plus tard, la Jeep Willys. Ce cahier des charges peut être résumé en quelques données : transporter quatre occupants, avoir une capacité de chargement de 230 kg de matériel, pouvoir évoluer sur tous les terrains, même sur les rails une fois les pneus démontés, d’où une largeur de voie de 1,494 m. Aujourd’hui, jour de la commémoration des 80 ans de l’armistice du 8 mai 1945, la Jeep Willys doit donc être honorée tel un « soldat roulant ». Dans un autre reportage exclusif, ce sont les chars d’assaut de la Seconde Guerre mondiale que nous mettons, aussi, à l’honneur.
Rapidement, plusieurs sociétés se mettent au travail pour développer leur prototype, dont l’American Bantam Car Company, Willys et Ford. En octobre 1941, Willys remporte le marché, notamment grâce à la motorisation proposée (Go Devil de 60 ch), alors que le moteur Ford ne développe que 40 ch. Puis, après la terrible attaque de Pearl Harbor, l’armée américaine décide de se fournir auprès d’un second constructeur, et c’est le modèle Ford qui est sélectionné avec sa GPW.
Très vite, l’auto est surnommée Jeep. Plusieurs origines peuvent être données à ce nom qui traverse toujours les âges : GP pour General Purpose (proposition générale), Just Enough Essential Parts (juste assez pour l’essentiel). La plus insolite des versions est celle issue du dessin-animé Popeye dont l’un des personnages, aux dons incroyables, un ours jaune, est prénommé Eugène the Jeep.
La Jeep fut déployée sur toutes les zones de conflit de la Seconde Guerre mondiale, et de manière très simple, car elle était envoyée en kit dans des caisses en bois. Il suffisait ensuite de l’assembler. Cette opération a permis aux soldats d’apprendre par cœur la Jeep. Ensuite, vinrent le Débarquement en Normandie du 6 juin 1944 et l’armistice du 8 mai 1945, ces deux dates étant à jamais liées à la Jeep Willys, tout comme celles de la libération de Paris, du 19 au 25 août 1944.
De surcroît, la Jeep Willys était facilement réparable sur les champs de bataille. L’histoire retiendra aussi qu’au début de son utilisation, de nombreux accidents ont eu lieu, car les militaires n’avaient pas l’habitude de conduire une voiture aussi légère et dynamique. Au total, environ 650 000 Jeeps furent assemblées entre les productions Willys et Ford. A noter que ce chiffre correspond seulement à la période de la Seconde Guerre mondiale qui a pris fin il y a 80 ans, grâce à l’armistice du 8 mai 1945.
Multiusage, la Willys a servi à presque tout durant la guerre 39-45 : de véhicule de transport des blessés, à un engin de combat une fois équipé d’une mitrailleuse, ou encore de porte-drapeau et de voiture de commandement.
En ce jour de la commémoration de l’armistice du 8 mai 1945, la France s’en souvient comme de celle qui fut le symbole du Débarquement et de la libération de Paris. Nous avions d’ailleurs rendu hommage à la Jeep lors de notre road trip mémoriel, réalisé en 2014 sur les plages du Débarquement de Normandie. C’est à découvrir ou redécouvrir en cliquant sur l’image ci-dessous.
De nombreux passionnés d’histoire continuent à faire vivre la « légende Jeep », en entretenant avec brio le mythe Willys. Le constructeur automobile américain reprend, sur ses modèles actuels, la forme en « X » du jerrican à carburant, notamment pour la signature visuelle arrière du nouveau SUV Jeep Compass de 3ème génération (photo ci-dessous), ce dernier ayant été révélé cette semaine.
Enfin, 80 ans après l’armistice du 8 mai 1945, et à quelques jours des 81 ans du Débarquement de Normandie, le « D-Day » du 6 juin 1944, concluons avec quelques chiffres : ceux des principales caractéristiques techniques du « soldat roulant », la Jeep Willys :
- Moteur : 4-cylindres essence de 2 199 cm³
- Puissance : 60 ch (à 3 820 tr/min)
- Vitesse maximale : 105 km/h
- Transmission : intégrale (4×4 crabotable – par pignon)
- Dimensions : 3,36 m de longueur, 1,58 m de largeur et 1,77 m de hauteur (avec pare-brise)
La rédaction
Photos : LesVoitures.com et DR
